Kumamoto, depuis les hauteurs de la ville

Le 16 avril 2016, la ville de Kumamoto, située sur l’île de Kyūshū, au sud de l’archipel nippon, subissait un séisme d’une rare violence. Lors d’un de mes précédents voyages, accompagné par mon meilleur ami François, je visitais la ville 6 mois à peine avant ce tragique événement. Trois ans après la catastrophe, les cicatrices sont toujours visibles dans la ville du shōchū et de Kumamon.

Le symbole de la ville, le château de Kumamoto, est sans doute le bâtiment qui porte les traces les plus visibles du séisme.

On peut voir, aux alentours du château, de nombreux tas de gravas et rochers soigneusement numérotés. On devine alors que pour des raisons d’authenticité et, d’une certaine manière, de simplicité, les responsables de la reconstruction ont décidé de procéder à un gigantesque puzzle.


La restauration des extérieurs devrait se terminer d’ici l’automne 2019, mais le travail nécessaire pour réouvrir l’édifice et les dégâts causés à l’intérieurs repoussent les visites à 2021 d’après le journal Asahi Shimbun.


Cependant, si le château est un symbole fort ainsi qu’un superbe édifice, il n’est pas le seul à porter encore les stigmates du tremblement de terre. En effet, de nombreuses habitations sont encore en ruine, voire complètement détruites. On peut, au hasard des rues, croiser des emplacements vides, comme si la maison individuelle ou l’immeuble qui y avait siégé s’était tout bonnement envolé.


D’après Wikipédia, plus de 91000 personnes ont été évacuées en avril 2016. Dans le même temps, plus de 1000 bâtiments étaient sérieusement endommagés et 90 complètement détruits. Lors de mon arrivée, en discutant avec des locaux, j’ai appris que certaines personnes n’ont pas pu retrouver de logement durant 6 mois, contraints de dormir dans leurs voitures avec leur famille.


Revenir à Kumamoto était important pour moi, pour plusieurs raisons. La première était de pouvoir profiter d’un peu plus de temps pour mieux découvrir cette ville méconnue pour nous qui habitons à l’autre bout du monde. Je savais que le séisme avait fait de gros dégâts mais je ne pensais pas que tant de choses restaient à faire encore aujourd’hui. J’espère que les habitants et les autorités sauront effacer les cicatrices de ce drame même s’ils n’ont pas attendu pour se relever et s’ils sont toujours aussi accueillants et souriants.

Cet article traitait d’un propos un peu sombre mais il me paraissait important d’en parler. La prochaine fois il sera question de fête, de nourriture et d’alcool. Car si nous ne nous comprenons pas toujours parfaitement à cause de la barrière de la langue, la convivialité et notre amour pour les bonnes choses parviennent à estomper les quelques 10000km qui nous séparent en temps normal !

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